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Phénoménologie de la subjectivité : Tatossian et la clinique psychiatrique

Phénoménologie de la subjectivité : Tatossian et la clinique psychiatrique Les sciences humaines célèbrent aujourd’hui un retour du Sujet, mais la reprise de la question de la subjectivité, soit de ce qui résiste à la science, motive le recours méthodologique à la posture phénoménologique qui consiste à « voir » et « à faire voir » l’expérience des fondements. Dans sa distinction entre Sujet et subjectivité, Tatossian assigne au Sujet la synthèse des formes où la subjectivité s’exprime et où elle s’aliène, tels le Moi, la conscience, l’intériorité psychique, qui toutes cependant en procèdent. La subjectivité est ce qui permet le Sujet. Elle constitue le temps, l’espace, le corps et l’autre, et elle est constituée par le temps comme présent vivant, par l’espace comme lieu commun, par le corps comme chair, par l’autre en tant qu’altérité. Dans le trouble psychiatrique, notre patient échoue à être un Sujet dans l’équilibre dialectique qu’il ne parvient pas à tenir avec la subjectivité. Qu’il soit un Soi sans subjectivité, comme le mélancolique ou le maniaque, une subjectivité sans Soi comme le schizophrène, se pose le problème de l’identité humaine dans sa globalité, celle de sa fonction-Sujet comme potentialité d’existence. Le problème central de la condition humaine, qui est au cœur du trouble psychiatrique, consiste à être un Soi tout en restant une subjectivité, problème qui se confond avec un autre problème aussi central : celui de la liberté. Comme pouvoir de constituer ce qu’elle rencontre comme sens et de lui répondre comme tel, la subjectivité n’est que l’autre face de la liberté. http://www.deepdyve.com/assets/images/DeepDyve-Logo-lg.png PSN Springer Journals

Phénoménologie de la subjectivité : Tatossian et la clinique psychiatrique

PSN , Volume 8 (3) – Jul 21, 2010

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References (24)

Publisher
Springer Journals
Copyright
Copyright © 2010 by Springer Verlag France
Subject
Medicine & Public Health; Behavioral Therapy ; Psychoanalysis ; Psychotherapy ; Psychopharmacology; Neuropsychology; Psychiatry
ISSN
1639-8319
eISSN
1955-2351
DOI
10.1007/s11836-010-0140-4
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Abstract

Les sciences humaines célèbrent aujourd’hui un retour du Sujet, mais la reprise de la question de la subjectivité, soit de ce qui résiste à la science, motive le recours méthodologique à la posture phénoménologique qui consiste à « voir » et « à faire voir » l’expérience des fondements. Dans sa distinction entre Sujet et subjectivité, Tatossian assigne au Sujet la synthèse des formes où la subjectivité s’exprime et où elle s’aliène, tels le Moi, la conscience, l’intériorité psychique, qui toutes cependant en procèdent. La subjectivité est ce qui permet le Sujet. Elle constitue le temps, l’espace, le corps et l’autre, et elle est constituée par le temps comme présent vivant, par l’espace comme lieu commun, par le corps comme chair, par l’autre en tant qu’altérité. Dans le trouble psychiatrique, notre patient échoue à être un Sujet dans l’équilibre dialectique qu’il ne parvient pas à tenir avec la subjectivité. Qu’il soit un Soi sans subjectivité, comme le mélancolique ou le maniaque, une subjectivité sans Soi comme le schizophrène, se pose le problème de l’identité humaine dans sa globalité, celle de sa fonction-Sujet comme potentialité d’existence. Le problème central de la condition humaine, qui est au cœur du trouble psychiatrique, consiste à être un Soi tout en restant une subjectivité, problème qui se confond avec un autre problème aussi central : celui de la liberté. Comme pouvoir de constituer ce qu’elle rencontre comme sens et de lui répondre comme tel, la subjectivité n’est que l’autre face de la liberté.

Journal

PSNSpringer Journals

Published: Jul 21, 2010

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